L’École In Vino Veritas soutient activement le Concours Musical International de Montréal (CMIM).
Jeudi 13 mai, les finalistes Dimitri Malignan (France) et Francesco Granata (Italie) (Japon) ont présenté leur récital sur bande vidéo.Assurément, voilà deux musiciens de qualité!
Si M.Malignan navigue avec bonheur dans un programme éclectique à souhait entre Beethoven, Medtner et Debussy ainsi que le compositeur des pièces imposées, Burge,
Francesco Granata campe au cœur du romantisme avec la transcription pour piano de Liszt de l’op. 46 de Beethoven et surtout l’op.28 de Chopin, les vingt-quatre préludes ici étant présentés en entier.
Ceci n’étant pas sans me rappeler un récital de Louis Lortie dans les années 90 qui les avait joué intégralement, de mémoire, dans un récital passionnant donné à Montréal (à Vincent D’Indy).
Pour l’op. 28, mes références en la matière vont de Pollini à Arrau, Arthur Rubinstein (bien sûr) et Jorge Bolet. Pas facile de se démarquer avec ces préludes…
en l’occurrence, M. Granata en a livré. une version sensible, non dénuée d’élégance, aristocratique en fait. Perso, j’aurais souhaité occasionnellement quelques passages un peu plus haletants, prélude no. 8 marqué ‘molto agitato’, prélude no. 16, Prélude no.22 marqué également ‘molto agitato’ ou 24 ‘Allegro appassionato avec les indications ‘impetuoso’ ‘grandioso’ et le trait de la fin marqué ‘fff brillante’ qui n’a pas totalement été attaqué triple forte à mon avis
Comme dit précédemment, on est dans l’entre soi, dans un salon parisien ou Georges Sand aurait pu faire son apparition d’un moment à l’autre, et pas sur les barricades… La tâche des juges sera ardue aujourd’hui pour départager ces deux pianistes. Sauriez-vous le faire?
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